József Rippl-Rónai et Lazarine Baudrion, Femme à la robe rouge, 1898, tapisserie à l’aiguille, laine sur canevas Budapest, musée des arts appliqués (c)

József Rippl-Rónai et Lazarine Baudrion Femme à la robe rouge

Proche par son sujet du Jardin enchanté de son ami Maillol, l’élégante Femme à la robe rouge illustre l’adhésion du « Nabi hongrois » aux principes décoratifs du groupe dans leur souhait de combler au maximum les vides. L’utilisation de couleurs chatoyantes est toutefois plus assumée et l’art populaire hongrois n’est pas loin. La tapisserie était d’ailleurs destinée à orner une salle à manger dont l’aménagement avait été entièrement commandé par le comte et la comtesse Andrássy qui désiraient ériger leur château en vitrine authentique de l’Art nouveau hongrois. Au sein de cette œuvre de synthèse, la tapisserie des Rippl-Rónai voisinait avec du mobilier d’Endre Thék, des céramiques de la manufacture Zsolnay, des vitraux de Miksa Róth et de la verrerie de Wiesbaden.