Informations sur l’exposition

Exposition à venir

Du samedi 07 juin au dimanche 16 novembre 2025

Evelyn de Morgan, The Love Potion [La Potion d’amour], 1903, huile sur toile, H. 104 ; l. 99 cm Guildford, The De Morgan Foundation © Photo Artvee

L’exposition d’été en partenariat avec le musée d’Orsay met à l’honneur la figure de la sorcière au XIXe siècle.
Au cœur de notre imaginaire collectif, les sorcières ont longtemps incarné l’allégorie de la vieillesse, de
la mort, du vice et du mal. Elles sont associées au surnaturel, à la nature, à ce qui fait peur et que l’on
ne maîtrise pas. Mais 1862 marque une rupture avec la publication de « La Sorcière » de l’historien Jules
Michelet : la sorcière devient alors à la fois un emblème de révolte, de connaissance et d’harmonie avec
les éléments naturels, posant les bases de l’éco-féminisme.

 

Eugène Grasset, Trois femmes et trois loups, vers 1892, crayon, aquarelle, encre de Chine et rehauts d’or sur papier, H. 35,3 ; l. 27,3 cm Paris, Musée des arts décoratifs © Grand Palais Rmn / Agence Bulloz

Au cœur de notre imaginaire collectif, les sorcières ont longtemps incarné l’allégorie de la vieillesse, de la mort, du vice et du mal. Elle sont associées au surnaturel, à la nature, à ce qui fait peur et que l’on ne maîtrise pas. Mais 1862 marque une rupture avec la publication de « La Sorcière » de l’historien Jules Michelet : la sorcière devient alors à la fois un emblème de révolte, de connaissance et d’harmonie avec les éléments naturels, posant les bases de l’éco-féminisme. Réenchantée, elle devient le symbole de la lutte des opprimés contre l’arbitraire. Ambivalente, la sorcière cristallise les fantasmes masculins sous forme d’icône érotisée dotée d’une éternelle jeunesse s’opposant ainsi à la vieille femme laide des contes et illustrations. Pour des artistes majoritairement masculins, la sorcière évoque l’autre et l’inconnu, avec sa part d’attraction et de menace. Dans une société patriarcale où la femme est considérée comme mineure, la sorcière personnifie la femme forte, qui menace l’ordre établi et deviendra un modèle et un symbole pour les féministes au cours du siècle suivant. Elle incarne la résistance face aux pouvoirs dominants. L’exposition fait dialoguer les arts au sein d’un parcours qui fait la part belle aux arts graphiques, à la peinture, à la sculpture, aux objets d’art, à la photographie, au cinéma ainsi qu’à la musique, la danse et la littérature.

“« - Es-tu une sorcière ? Oui ou non ?
Je soupirai :
- Chacun donne à ce mot une signification différente. Chacun croit pouvoir façonner la
sorcière à sa manière afin qu’elle satisfasse ses ambitions, ses rêves, ses désirs… »”

Maryse Condé (1986)

Moi, Tituba sorcière

Parcours de l'exposition

Le parcours se déploie ensuite en trois grandes sections qui forment un cercle, la première section
rejoignant la dernière : la nuit, le corps, le savoir.

Ces trois grandes sections s’articulent autour de la notion de transgression et de désir :

> Le feu de la nuit : la nuit, domaine de la liberté, de l’imaginaire et des possibles, des débordements
des frontières, des métamorphoses.
> Le feu au corps : le corps féminin, territoire de l’immensité du désir, de la sexualité qui fascine et
effraie, support des fantasmes.
> Le feu du savoir, qui est l’une des sources de la peur que la sorcière inspire : un savoir à la fois
occulte et organique, une communication avec l’invisible et une connaissance de la nature, qui lui
donne un pouvoir de vie et de mort sur les naissances et les récoltes.

Catalogue :
Aux éditions Faton, sous la direction de Leïla Jarbouai et Sophie Kervran
Avec des contributions de Camille Armandary, Rakhee Balaram, Laure Chabanne, Céline du Chéné, Emma
Dechorgnat, Fabienne Dumont, Leïla Jarbouai, Sophie Kervran, Nicole Jacques-Lefèvre, Cinzia Lacchia,
Jean-David Jumeau-Lafond, Johanne Lindskog, Alix Paré, Paule Petitier, Carine Picaud, Vincent Robert, Laura
Valette…

  • DP Sorcières Musée De Pont Aven Compressed(2,61 Mo)

    04 mars 2025

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