Bande annonce de l'expo
Plongez dans l'univers des sorcières de l'exposition !
Le musée est ouvert ce jeudi 29 mai de 10h à 18h (dernière admission 17h30).
Du samedi 07 juin au dimanche 16 novembre 2025
L’exposition d’été en partenariat avec le musée d’Orsay met à l’honneur la figure de la sorcière au XIXe siècle. Au cœur de notre imaginaire collectif, les sorcières ont longtemps incarné l’allégorie de la vieillesse, de la mort, du vice et du mal. Elles sont associées au surnaturel, à la nature, à ce qui fait peur et que l’on ne maîtrise pas. Mais 1862 marque une rupture avec la publication de « La Sorcière » de l’historien Jules Michelet : la sorcière devient alors à la fois un emblème de révolte, de connaissance et d’harmonie avec les éléments naturels, posant les bases de l’éco-féminisme.
Ambivalente, la sorcière cristallise les fantasmes masculins sous forme d’icône érotisée dotée d’une éternelle jeunesse s’opposant ainsi à la vieille femme laide des contes et illustrations. Pour des artistes majoritairement masculins, la sorcière évoque l’autre et l’inconnu, avec sa part d’attraction et de menace. Dans une société patriarcale où la femme est considérée comme mineure, la sorcière personnifie la femme forte, qui menace l’ordre établi et deviendra un modèle et un symbole pour les féministes au cours du siècle suivant. Elle incarne la résistance face aux pouvoirs dominants. L’exposition fait dialoguer les arts au sein d’un parcours qui fait la part belle aux arts graphiques, à la peinture, à la sculpture, aux objets d’art, à la photographie, au cinéma ainsi qu’à la musique, la danse et la littérature.
“- Es-tu une sorcière ? Oui ou non ?
Je soupirai :
- Chacun donne à ce mot une signification différente. Chacun croit pouvoir façonner la
sorcière à sa manière afin qu’elle satisfasse ses ambitions, ses rêves, ses désirs…”
Moi, Tituba sorcière (1986)
Le parcours se déploie en trois grandes sections qui forment un cercle, la première section rejoignant la dernière : la nuit, le corps, le savoir.
Ces trois grandes sections s’articulent autour de la notion de transgression et de désir :
> Le feu de la nuit : la nuit, domaine de la liberté, de l’imaginaire et des possibles, des débordements des frontières, des métamorphoses.
> Le feu au corps : le corps féminin, territoire de l’immensité du désir, de la sexualité qui fascine et effraie, support des fantasmes.
> Le feu du savoir : c’est l’une des sources de la peur que la sorcière inspire : un savoir à la fois occulte et organique, une communication avec l’invisible et une connaissance de la nature, qui lui donne un pouvoir de vie et de mort sur les naissances et les récoltes.
Catalogue en vente à la librairie-boutique du musée 35 €
Aux éditions Faton, sous la direction de Leïla Jarbouai et Sophie Kervran
Avec des contributions de Camille Armandary, Rakhee Balaram, Laure Chabanne, Céline du Chéné, Emma Dechorgnat, Fabienne Dumont, Leïla Jarbouai, Sophie Kervran, Nicole Jacques-Lefèvre, Cinzia Lacchia, Jean-David Jumeau-Lafond, Johanne Lindskog, Alix Paré, Paule Petitier, Carine Picaud, Vincent Robert, Laura Valette…
France Culture s’associe à l’exposition » Sorcières (1860-1920) : fantasmes, savoirs, liberté » au Musée de Pont-Aven et vous propose de prolonger votre visite avec une sélection de podcasts en lien avec le thème des sorcières !
L’ensemble des podcasts est à retrouver sur l’appli Radio France.
Cliquez ici pour accéder aux podcastsDP Sorcières Musée De Pont Aven Compressed(2,61 Mo)
04 mars 2025
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