Paul-Élie Ranson (1861-1909), Sorcière au chat noir, 1893, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay

Sorcière au chat noir

Cette sorcière de Paul-Élie Ranson emprunte aussi bien au japonisme, à l’Art nouveau qu’au satanisme ou encore à l’art ancien. En effet, la posture de la vieille femme au nez crochu renvoie à la Melencolia de Dürer (1514) et offre une double interprétation : est-elle en proie à des cauchemars l’emportant vers un théâtre d’ombres d’où surgissent les pires créatures ? Ou symbolise-t-elle une sorcière fomentant ses prochains sortilèges, entourée de son bestiaire diabolique, chat noir, corbeau et bouc ? Victime ou bourreau ?