Très célèbre de son vivant, Jane Poupelet fait partie de la « bande à Schnegg » – ce groupe d’artistes qui renouvelle la sculpture en revenant à l’épure et à la simplicité des formes. Lors d’un voyage autour du bassin méditerranéen en 1904-1905, elle découvre la statuaire antique qui influence ses nombreux nus féminins au modelé souple et synthétique. Imploration, présentée dans sa version en bronze en 1928, est sa dernière sculpture. En supprimant tout ce qu’elle juge superflu et accessoire, l’artiste en vient à livrer une métaphore de l’imploration représentée par une femme acéphale. Par son titre, elle évoque irrésistiblement L’Implorante de Camille Claudel. Ce rapprochement fonctionne d’autant mieux qu’une photographie, publiée en 1916 par The New York Times, montre Jane Poupelet travaillant à une première version d’Imploration où la figure possède encore sa tête projetée en arrière.
Jane Poupelet, Imploration
