Le musée et l’association des Amis lancent leur première campagne de financement participatif en ligne pour l’acquisition d’un tableau exceptionnel d’Émile Bernard.

Faites votre don en cliquant ici !

Émile BERNARD (1868-1941) Portrait du peintre Eric Forbes Robertson 1892 Huile sur toile H. 65 cm ; l. 53,2 cm

Gardons "John le Celte" à Pont-Aven !

Le Musée de Pont-Aven et l’Association des Amis du Musée de Pont-Aven lancent une campagne de financement participatif. Le Musée de Pont-Aven a l’opportunité d’acquérir ce très rare portrait réalisé par le peintre Émile Bernard, célèbre pour avoir contribué à la naissance de l’école de Pont-Aven, courant artistique majeur de la fin du XIXe siècle. Devenez acteur en soutenant cette acquisition exceptionnelle pour enrichir les collections du musée d’une œuvre emblématique et offrir au public un tableau d’un grand intérêt artistique et historique, et qui restera ainsi à Pont-Aven. Tout don même modeste fera la différence. Rejoignez-nous dans cette aventure !

 

Une œuvre rarissime, historique et emblématique

Il est très rare de voir des œuvres synthétistes d’Émile Bernard sur le marché de l’art. L’opportunité nous est donnée par un collectionneur particulier breton qui souhaite conserver l’anonymat.

Une œuvre historique ayant appartenu à la « belle Angèle » !

Émile Bernard offre ce tableau à Eric Forbes-Robertson, qui, sans le sou, le laisse en gage à Marie-Angélique Satre, surnommée « La Belle Angèle » (1836-1932), dont le débit de boissons était voisin de la pension Gloanec. L’œuvre a donc appartenu à la famille Satre, à Pont-Aven avant son achat par un collectionneur particulier breton en 1954.

Une acquisition emblématique

Le Portrait d’Eric Forbes Robertson demeure l’un des derniers tableaux manifestes de la période pontavénienne d’Émile Bernard. Actuellement, le musée ne possède pas de portrait synthétiste de Bernard. Cette œuvre est à rapprocher de L’Autoportrait au masque de femme par Munch, daté vers 1892 (conservé au Oslo Munch Museet).

A quoi servira la collecte ?

La collecte a pour objectif de réunir au moins 10 000 euros afin de compléter le financement de l’acquisition de cette œuvre dont le coût s’élève à un montant à six chiffres ! 

Ce projet est porté par l’association des Amis du Musée de Pont-Aven et le Musée de Pont-Aven géré par Concarneau Cornouaille Agglomération, soutenu par l’État. Grâce à votre générosité, nous espérons compléter ce financement avec un objectif de collecte d’au moins 10 000 euros. Votre don, quel que soit son montant, est un geste précieux permettant de rendre l’art accessible à tous !

Portrait d'Émile Bernard

Qui est Émile Bernard ?

Né à Lille en 1868, Bernard suit les cours de l’atelier Cormon à Paris. C’est en 1886 qu’il découvre la Bretagne avant de revenir en 1887 à Pont-Aven. Sa rencontre avec Paul Gauguin fait émerger de nouvelles idées sur l’art. De leur émulation commune naît en 1888 le synthétisme mais, dès 1891, Bernard se brouille définitivement avec Gauguin qui lui dispute la paternité du style. Il séjourne en Bretagne en 1892 puis quitte la France pour l’Égypte où il se fixe jusqu’en 1903, avant de venir s’installer à Tonnerre puis à Paris.

Émile Bernard a le goût des portraits ! Il tire celui de l’un des artistes étrangers de la colonie artistique de Pont-Aven, l’Anglais Forbes-Robertson. Ce dernier, apparaissant sur plusieurs photographies de groupes devant l’hôtel Julia, est le peintre anglais le plus proche du cercle de Gauguin à Pont-Aven et s’est parfaitement intégré à la population locale qui le surnomme « John le Celte ».

Fils d’un critique d’art réputé, Eric Forbes-Robertson arrive à Paris en avril 1885 après avoir suivi les cours de la Royal Academy School de Londres. Il fréquente l’Académie Julian puis retourne en Angleterre en 1887 avant de revenir deux ans plus tard à Paris. C’est lors de ce second séjour en France qu’il découvre, durant l’été 1890, la colonie artistique de Pont-Aven, en compagnie de Robert Bevan et de Donaldson. Au printemps 1891, à Pont-Aven, il se lie d’amitié avec Armand Seguin qui n’hésite pas d’ailleurs à caricaturer le peintre britannique ! C’est probablement par l’intermédiaire de Seguin que Robertson fait la connaissance d’Émile Bernard. Il demeure à Pont-Aven jusqu’en 1894, date de sa rencontre avec Paul Gauguin. « Nous artistes peintres orgueilleusement de haute race dans le grand livre mystérieux de la nature, Paul Gauguin dit PGO, Eric Forbes Robertson dit le Celte, Roderic O’Conor et Seguin le Jovial avons décidé de ce jour ce livre en terrain neutre de sympathie et d’art littéraire pictural et musical, recueillera les pensées, dessins et signatures… » écrivent-ils dans le livre d’or de la pension Gloanec en 1894.

Cette rencontre a une influence décisive sur l’orientation de son travail : Robertson se dégage alors de manière beaucoup plus franche du réalisme académique qui avait marqué sa première manière comme de l’influence plus récente de Van Gogh dont il partage l’admiration avec Roderic O’Conor. Il termine sa carrière en Angleterre comme… acteur sous le pseudonyme de « John Kelt » !

L’association des Amis du Musée de Pont-Aven reversera la totalité des dons au Musée de Pont-Aven. Selon le mode de contribution choisi, votre don est défiscalisable dès lors qu’il remplit les conditions générales prévues aux articles 200 et 238 bis du code général des impôts.

A la fin de la collecte, vous recevrez un reçu fiscal vous permettant une réduction d’impôts et vous serez invité.e à la présentation officielle du tableau fin juin 2025.

Nous comptons sur vous !