Un legs de 15 tableaux de l'école de Pont-Aven

Le Musée de Pont-Aven défend une politique active d’enrichissement de ses collections en lien avec l’histoire des artistes de l’École de Pont-Aven et de ceux ayant fréquenté Pont-Aven au même moment que Paul Gauguin. « Un musée qui n’acquiert pas est un musée qui meurt » : la vitalité de la politique d’acquisition du musée est rendue possible grâce notamment à l’association des Amis du Musée de Pont-Aven, à CIC Ouest, mécène officiel du Musée de Pont-Aven et à l’aide du Fonds Régional d’Acquisition des Musées – Etat-Région. Il arrive que des collectionneurs fassent don de leurs œuvres au musée ou couchent le musée dans leur testament : c’est le cas de Monsieur et Madame Le Gaillard qui ont légué au Musée de Pont-Aven et au musée du Faouët leur collection de tableaux.

Voir les oeuvres du legs Le Gaillard

Maxime MAUFRA, Les Moulins, Pont-Aven ou Inondations, Pont-Aven, 1890, huile sur toile, Legs Marthe et Maurice Le Gaillard, inv. 2024.4.8

Maxime MAUFRA, Les Moulins ou Inondations, Pont-Aven

En juillet 1890, Maufra s’installe à Pont-Aven à la Pension Gloanec où il rencontre Gauguin et Sérusier. Il peint le port de Pont-Aven, les moulins sur la rivière et les chaumières. Ce tableau a été présenté dans plusieurs expositions temporaires du musée.

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Maurice DENIS, Domi aux pêches ou Portrait de Dominique, 1916, huile sur toile, Legs Marthe et Maurice Le Gaillard, inv. 2024.4.2

Maurice DENIS, Domi aux pêches ou Portrait de Dominique

Maurice Denis a développé son art et mené sa vie à Saint-Germain-en-Laye. C’est à l’académie Julian, où il est élève, qu’il rencontre Sérusier, Ibels, ou encore Ranson. Ensemble, ils forment le groupe des Nabis. En raison de la place qu’occupe sa famille dans la vie de l’artiste, le thème de l’enfance est largement représenté. Dans son tableau « Domi aux pêches », le peintre présente une scène intimiste où son fils Jean-Dominique pose devant une coupe remplie de pêches. Les lignes franches et le choix harmonieux de couleurs chaudes et froides sont autant d’éléments caractéristiques du style de Denis.

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Henry MORET, La Pointe du Raz ou Gardeuses de moutons au-dessus de la plage, 1900, huile sur toile, Legs Marthe et Maurice Le Gaillard, inv. 2024.4.12

Henry MORET, La Pointe du Raz ou Gardeuses de moutons au-dessus de la plage

Formé aux Beaux-Arts de Paris, Moret rencontre Gauguin en 1888 à Pont-Aven. Ensemble, ils échangent sur le synthétisme et le cloisonnisme. Moret sait réunir dans ses œuvres le synthétisme et l’impressionnisme. Dans cette huile sur toile, on retrouve le goût du peintre pour les paysages du Finistère et plus largement du litoral breton. Le paysage est travaillé dans sa matière par touches multiples où les personnages sont totalement incorporés : les gardeuses de moutons, au-dessus de la plage, discutent dans un environnement de lande fleurie, au-dessus de l’escarpement d’une falaise. L’horizon reste toutefois assez haut. Cette œuvre constitue une vision calme, sans recherche d’effets spectaculaires, exécutée dans une touche plus mobile, émiettée, bien adaptée aux transcriptions des fugacités de la nature. Les colorations vagabondes de l’impressionnisme imprègnent cette vue ; l’adhésion de Moret à ce mouvement pictural est bien visible.